« U » comme « Ulysse »
Juin à Septembre 2025
Et si Ulysse nous avait fait voyager dans l’hyper-réalité hollywoodienne à la recherche d’un cadre vrai qui nécessite le « faux absolu » pour l’obtenir ? Où se situe, au 7ème siècle avant notre ère, la frontière entre le jeu et l’illusion dans un récit toujours mû par l’adage bien contemporain « there is more to come » ?
Why…Not! écrira ses essentiels avec la volonté de dépasser les notions de vrai et de faux pour laisser la place à la seule valeur capable de défier le trépas, à savoir l’indétermination de toutes les nuances de gris présentes dans la riche notion de vulnérabilité.
Pour initier les travaux de notre projet Why…Not! mis à jour, nous avons choisi d’illustrer le thème d’Ulysse ou l’Odyssée, un voyage initiatique antique qui nous ouvre grandes les portes d’une réflexion féconde sur la « vulnérabilité humaine » passée et contemporaine.
Une invitation au voyage
« U » comme « Ulysse » fait l’objet de toutes nos attentions de juin 2025 et septembre 2025.
Il ouvrira le cœur et la plume des artistes et auteur.e.s dans une libre imagination que nous souhaitons incontrôlable, avant de nourrir ensuite, par nos outils artistiques et littéraires, le thème de la « vulnérabilité humaine ».
D’Ulysse à « nous » , qu’est-ce qui fait un homme, un héros, un Dieu, une errance ?
L’Odyssée d’Homère, le « poème des poèmes » du 7ème siècle avant J-C débute avec un appel de la muse : “Qu’est-elle qui donne les mots ? Le cosmos existe, mais il n’est tel que parce qu’il y a en même temps une doublure divine de ce monde. Et les mots viennent de cette doublure-là.”
Ulysse opère un voyage fragile, sa vie, où l’on ne sait jamais si le voyage est forcé, construit ou choisi. Pris entre le désir d’aller plus loin, au-delà des mers, et l’irrésistible appel de sa terre ferme, Ulysse apparaît vulnérable, au fil des épreuves, et nous berce, entre rêve et illusions, de tous les maux nécessaires à la production fragile de maturité et de sens.
Récit individuel ou universel, questionnement identitaire, conjugal, filial ou réflexion sur la contingence et la gloire, l’Odyssée est tout à la fois et ne nous lasse pas de nous questionner sur les temps passés et présents qui sans cesse s’échappent et nous échappent.
Ulysse, héros petit-bourgeois matérialiste ? Macho et fut-il guerrier de tous contre tous ? Objet phallique qui berce nos désirs de puissance ? Héro inspirant de tous les courages ? Ou bien simple mortel qui voulait se faire plus gros qu’un Dieu immortel ?
Et vous, et nous aujourd’hui, que nous dit-il Ulysse et ses avatars ?
Qui sont nos héros, nos fantômes, nos dieux ?
Quelle est cette errance contemporaine qui nous chante et qui nous maudit à la fois ?
Ulysse a voulu se croire (un) dieu, mais en même temps il a refusé l’immortalité qui lui fut proposée par la belle déesse de la mer Calypso…
Ulysse a voulu se croire (un) homme, mais en même temps il a refusé l’humilité qui lui fut proposée par sa propre histoire en tuant encore et encore…
Un bien bel exemple de vulnérabilité !
Comme l’autre est magnifique à travers mon regard.